Philippe IV le Bel

né à Fontainebleau, 1268-1314


Roi de France de 1285 à 1314, fils et successeur de Philippe III le Hardi.

Conseillé par ses légistes, il pratiqua une politique d'indépendance à l'égard du Saint-Siège, s'opposant à Boniface VIII à propos de la levée des décimes (1296), puis de l'arrestation de l'évêque de Palmiers (1301).

Le pape ayant adressé des remontrances au roi (bulle Ausculta fili), celui-ci convoqua les états généraux, qui prirent parti pour le roi contre Boniface VIII (1302), que les envoyés de Philippe vinrent insulter à Agnani (1303). La réconciliation du Saint-Siège et de la France n'eut lieu qu'après l'avènement de Clément V (1305) qui s'installa à Avignon. Dans l'intervalle, Philippe, voulant imposer sa suzeraineté à la Flandre, envoya une armée qui fut écrasée à Courtrai par les bourgeois flamands (1302); il prit sa revanche à Mons-en-Pévèle, bataille suivie du traité d'Athis-sur-Orge (1305). Philippe, désireux de résoudre de grave difficultés financières fit aux Templiers un procès dans l'espoir de s'emparer de leurs richesses. Ce procès se temina en 1312 par la suppression de l'ordre.

Premier des souverains modernes, Philippe le Bel tint tête au pouvoir temporel de l'Eglise et à la féodalité, accrut le domaine royal et, aidé par les légistes, Pierre Flote, Enguerrand de Marigny, Guillaume de Nogaret, favorisa le développement des institutions administratives et judiciares. Il accrut l'importance de la chancellerie et de l'hôtel du roi et précisa le rôle des parlements.


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