Templiers 

ou Chevaliers du Temple
ou Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon

L'ordre des Templiers n'a cessé de susciter fantasmes et mythes, alimentés par sa disparition tragique, en 1314. Sa naissance et ses entreprises n'ont pourtant rien de mystérieux.

Assurer la survie des États chrétiens d'outre-mer et la sécurité des pèlerins : c'est ce que se proposent quelques croisés rassemblés autour du Champenois Hugues de Payns en 1118. Ils décident alors de rester en Terre sainte, de prolonger indéfiniment leurs voeux et de mener une vie de moines combattant par les armes.

Cette confrérie se constitue bientôt en ordre. Sa règle, rédigée en Orient sous la direction du patriarche de Jérusalem, reçoit en 1129 l'agrément du pape : l'ordre des Chevaliers du Temple est né; il tire son nom du fait que le roi Baudoin II de Jérusalem (1118-1131) a installé les moines-chevaliers dans une partie de la résidence royale, l'ancienne mosquée al-Aqsa, que l'on identifiait alors au temple de Salomon.

Comme tous les moines de ce temps, les templiers font voeux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Mais la règle met l'accent sur la discipline et sur l'entraînement physique. Ils portent la robe et le manteau blanc, marqué depuis 1147 de la croix rouge. 

Ils disposent de l'armement lourd des chevaliers d'Occident : le haubert ou cotte de mailles descendant jusqu'aux genoux et pesant environ quinze kilos, le heaume (casque fermé), l'écu ou targe (bouclier long et triangulaire) en bois recouvert de cuir, la lance et l'épée qu'ils n'utilisent que si la lance est brisée ou s'ils sont désarçonnés.


Bientôt, les recrues, essentiellement françaises, aftluent, ainsi que les donacions. Avec pour conséquence fa multiplication en Europe des maisons ou commanderies chargées de mettre en valeur les domaines légués (il y en a plus de mille en France) et la transformation de l'ordre en véritable banque, avant l'heure - ce qui s'accompagne d'une réputation de richesse et d'avarice à la fois. Pourtant, la plupart des revenus de l'ordre sont bien absorbés pour l'accomplissement de sa mission première : la lutte contre les infidèles en Palestine.

En 1291, la prise d'Acre par les musulmans sonne le glas de la présence militaire chrétienne. Les templiers n'ont pas su ou pas voulu entreprendre une mutation de leur mission contrairement aux autres ordres. Accusés de la perte des États latins, mais aussi d'hérésie, ils ne sauront pas se défendre lorsque Philippe le Bel lancera un procès contre eux.
 

illustration
Histoire du costume, Munich, XIXe S.

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sc. des Templiers


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